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Posted: mars 24th, 2013 | Author: valognes | Filed under: Textes en français | Commentaires fermés sur Procès des 18 et 20 mars 2013 à Caen en appel de condamnations à 1 mois de prison avec sursis
Ces deux procès en appel faisaient suite à des condamnations en première instance à des peines d’un mois d’emprisonnement avec sursis prononcées par le tribunal de Cherbourg début 2012 pour trois personnes. Ils ont constitué le début d’une semaine comprenant pas moins de 6 procès contre la lutte antinucléaire, quatre autre procès concernant des actions contre la construction de la ligne THT Cotentin-Maine étant prévus pour les 21 et 22 mars.
Ces personnes étaient poursuivies dans le cadres des actions antinucléaires qui ont eu lieu contre un train de déchets radioactifs du côté de Valognes le 23 novembre 2011, alors qu’elles n’ont pas pu y participer, victimes d’arrestation préventives.
Le 20 mars 2013, les deux copains poursuivis pour la détention de matériel de découpe du bois dans leur véhicule ont été relaxés du délit de port d’arme pour lequel ils avaient été condamnés à un mois de prison avec sursis en première instance.
Le 18 mars 2013, un photographe qui devait faire un reportage photo tout au long du trajet du train, photographe bloqué avant son départ par les forces de l’ordre (en représailles du blocage du train par les militant-e-s ?), a été relaxé de la détention de bombinettes lacrymo mais devra payer 500 € d’amende pour le port d’un Opinel, arme régulièrement dénoncée par l’association des baguettes victimes du sandwich comme étant particulièrement dangereuse. Outre l’abandon du reportage, cela fait cher le casse-dalle !
Après la relaxe définitive en première instance des trois militant-e-s lors du procès du 9 octobre 2012, ces verdicts mettent une nouvelle claque à la répression contre les actions antinucléaires du 23 novembre 2013 du côté de Valognes et désavouent une fois de plus l’action du parquet de Cherbourg.
Trois autres procès en appel relatifs aux mêmes actions restent à être jugés. Le prochain dont nous avons la date aura lieu à la cour d’appel de Caen le 31 mai 2013, pour un copain relaxé quant à l’intrusion sur les voies et un fumigène soi-disant brandi mais condamné à un mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir refusé le prélèvement de son ADN. Le même jour, au même endroit, sera jugé l’appel du militant interpellé le 24 juin 2012 lors du camp antiTHT de Montabot.
A noter que ces verdicts nous empêchent malheureusement pas de devoir raquer, et que même une relaxe reste une condamnation pour notre porte-monnaie…
Fond de soutien : chèque à l’ordre de l’APSAJ – Association pour la solidarité etl’aide juridique, APSAJ, 6, cours des alliés, 35000 Rennes, RIB : 42559 00055 41020014732 07, IBAN : FR76 4255 9000 5541 0200 1473 207 / BIC : CCOPFRPPXXX.
legalteamvalognes@riseup.net
Posted: novembre 8th, 2012 | Author: valognes | Filed under: Textes en français | Commentaires fermés sur CONTRE LE NUCLÉAIRE ET SON MONDE
En soutien aux luttes anti-nucléaires et anti-THT dans l'Ouest et partout où elles trouvent à s'incarner
Tract à télécharger pour impression et diffusion
En Novembre 2011 plusieurs centaines de personnes se réunissaient à Valognes dans le Cotentin avec la ferme intention de bloquer un train CASTOR de déchets nucléaires, participant de cette circulation quotidienne de matière radioactive, par voie ferrée, routière ou maritime. Ce qui se faisait en Allemagne depuis plus de vingt ans prenait forme pour la première fois en France. Réaliser une action directe publique, passer le cap du symbolisme et s’en prendre concrètement à l’industrie nucléaire. La toucher dans ce qu’elle a de plus cher, son portefeuille et son image qu’elle veut immaculée. Six mois après, trois personnes passaient en procès sous des chefs d’inculpations faisant d’eux les têtes pensantes et agissantes du blocage. Sous prétexte d’avoir parlé aux médias, ils devaient assumer pour tous une action assumée par tous les participants.
Le 9 octobre dernier, devant la faiblesse de l’argumentation des accusations, ils furent finalement relaxés. À la suite de « Valognes » des personnes soucieuses de continuer une lutte concrète contre le nucléaire et son monde s’engagèrent dans la lutte anti-THT, rejoignant une population locale en lutte depuis plus de cinq ans. Une ligne Très Haute Tension censée relier l’EPR de Flamanville au reste du réseau et participant du commerce international et délirant de l’électricité. S’attaquer aux flux ou aux transports radioactifs c’est toucher l’industrie nucléaire dans ce qu’elle a de plus fragile. Depuis le début de l’année la population se mobilise. Manifestation, occupation, engins de chantiers hors-services, chantier hors d’usages… Si les pylônes ne tombent pas encore, la répression elle ne s’est pas fait attendre.
S’il nous semble important de soutenir ces luttes, c’est dans une perspective de relance d’opposition radicale au nucléaire. Depuis trop longtemps les discours raisonnables, fait de compromis, d’actions citoyennes et de propositions alternatives montrent leur impuissance à s’opposer et à réformer l’irréformable. Il ne tient qu’à nous de construire une opposition radicale et autonome contre cette énergie mortifère qui alimente un système qui nous broie.
Cette détermination en acte a autant besoin de soutiens financiers pour faire face à la répression judiciaire qui se démultiplie qu’à être rejointe pour démultiplier partout les espaces de conflit avec cette société nucléaire ; loin des illusions citoyennes qui nous paralysent et entretiennent le monde tel qu’il va, mais à proximité des luttes telles qu’elles se déroulent à Notre Dame des Landes…
Pour toutes ces raisons nous vous invitons le SAMEDI 24 NOVEMBRE à partir de 18h chez Noom à Campénéac (56, pays de Ploërmel) : à droite tout de suite après la caserne des pompiers en prenant direction Tréhorenteuc au niveau de l’église.
A une discussion autour des luttes anti-nucléaires dans l’ouest et à la projection d’un film sur l’opposition à la ligne THT Cotentin-Maine de 18h à 19h30.
A une soirée de 19h30 à 1h avec un repas de tartines diverses et variées qui sera servi tout au long et un concert avec:
Duo or Die, danse
Yo, slam
Chevo léger, rock expérimental
Targuinouchma, swing manouche
Les obsédés du monde, chanson française
Death orGlory, rock-ska-punk
Entrée prix libre (mais de soutien).
Plusieurs personnes investies dans cette lutte seront présentes afin d’en expliquer les enjeux.
Le samedi 17 novembre à Saint Etienne
la Gueule noire, 16 rue du Mont (Bellevue).
Concert avec Singe des Rues, Kyma + Mix
Entrée : 5 € en soutien à la lutte.
Le dimanche 18 à Lyon (lieu à définir).
Posted: octobre 10th, 2012 | Author: valognes | Filed under: Sur les rails | Commentaires fermés sur L’injustice atomisée
Les trois militant-e-s poursuivi-e-s hier devant le tribunal de Cherbourg suite aux actions du camp de Valognes ont été relaxés… le tribunal « ne pouvant faire autrement ».
Posted: septembre 19th, 2012 | Author: valognes | Filed under: Texts in English | Commentaires fermés sur UN TRAIN VAUT MIEUX QUE DEUX TU L’AURAS (English)
On 23rd November last, near the town of Valognes, towards the northern tip of the Cherbourg peninsula in Normandy, 800 people took it into their heads to delay a train full of nuclear waste, in which action they were successful. For the first time in many years, the French anti-nuclear movement was seeing direct action at a mass level. For the first time in many years, the anti-nuclear movement was speaking without fear, in response to the thousands of Germans who have been blocking the same nuclear-waste train every year for more than twenty years.
This action, in the most densely « atomic » region of the most nuclear country in the world, proved unacceptable to the authorities. Just as the steady drip-feed of « incidents » in power stations and reprocessing plants has always been hushed up, so too has any kind of opposition to the nuclear industry.
Which is why, too, in the same part of northern Normandy, some six months later, police were given free-rein to disperse the anti high-tension wire camp at Montabot. The cost in human terms was twenty-five casualties, five of them serious. Next came a tidal wave of court-cases against nuclear opponents: five charged over the action at Valognes; a mayor (the mayor of Le Chefresne) held on remand, provoking his resignation along with that of his entire municipal council; not to mention many assorted convictions, including one actual prison sentence, for people who taking part in the battle against the Cotentin-Maine high-tension line; and many straight summonses intended to intimidate.
A further trial is to be held at Cherbourg on 9th October 2012. The three defendants are all people who spoke to the media during the action at Valognes. This is an across-the-board first for all political struggles, that the mere fact of answering reporters’ questions should be answerable before the law. The charges are: « direct provocation leading to people assembling to take up arms »; « organizing an illegal demonstration »; and « party to the destruction of private property ».
And what is the evidence to corroborate charges of so serious a nature? Two or three interviews before BFM TV (a news channel), Le Figaro (a national newspaper of a conservative bent) or France Soir (an Internet publication formerly a national newspaper), alleged to establish the defendants as self-proclaimed leaders commanding a flock of sheep-like obedience.
This is not subtle. The intention is that events such as Valognes should not in future be able to be supported by publicly formulated political demands. Those who take part must be seen as thoughtless criminals, irresponsible and crazy. There must always be seen to be leaders, in denial of non-hierarchical modes of organization. The clear expression of any sort of offensive, collective commitment is to be prevented. On our side, the purpose is just that: to provide space for an insolent connection between deed and thinking behind deed.
Beyond the dozy confines of a tribunal, such trials must always seem preposterous. Which is why we are calling for the three defendants to be overwhelmed by the broadest possible support. Why we are asking for you to be present outside the court on the day of the trial.
ALL MEET: 9TH OCTOBER: 10 am
CHERBOURG LAWCOURTS.
Support the Valognes Three Collectives
legalteamvalognes@riseup.net
Financial support:
cheques made out to APSAJ, 6 cours des Alliées, 35000 Rennes, France
IBAN FR76 4255 9000 5541 02001473 207 BIC code CCOPFRPPXXX
Posted: septembre 18th, 2012 | Author: valognes | Filed under: Texts in English | Commentaires fermés sur LEGAL FISSION
In November 2011, the Valognes-Stop-Castor collective issued a call for action to disrupt nuclear industry routine. This specified that a camp would be set up for people wanting to help block a Castor freight train, (Castor stands for « cask for storage and transport of radioactive material »), en route from the reprocessing factory at La Hague at the northern tip of Normandy to the nuclear waste storage site at Gorleben in Germany, where tens of thousands of activists awaited, as they had done every year for the past twenty or so.
Like the three defendants standing trial at Cherbourg on 9th October 2012, several hundred of us answered this call and travelled to the northern tip of Normandy, known as the Nuclear Peninsula, with the intention of taking part in a concrete act of opposition to the nuclear industry. At that time, the struggle against nuclear power seemed to have reached a standstill. Facile slogans; repetitive, dully ritual demonstrations; unofficial scientific experts pitched against official scientific experts to no effect; derisory alternative energy proposals… Over the years, the anti-nuclear movement had morphed into a marketing exercise.
Then Fukushima happened. That disaster came as a reminder that the most horrendous aspects of nuclear energy are its « sustainable » dispossession of human living conditions and its capacity for stifling aspirations to freedom. What do you call life with a dosimeter or a Geiger counter strung round your neck?
By making the routine nature of nuclear waste transport visible, the action at Valognes was designed to remind us that, especially in northern Normandy1, the nuclear industry holds ordinary people under a point-blank threat. It was also intended to show that it is possible to draw on a tradition of collective and public direct action such as the anti-nuclear movement once aimed at power station building sites (at Plogoff in Brittany, Chooz in the French Ardennes, Golfech in Gascony; against the Superphénix fast breeder reactor at Creys-Malville, at Le Carnet and of course at Flamanville just nearby).
One consequence was that the camp at Valognes set out to dispel police and media clichés about masked hooligans and to publicize the nature of its actions as widely as possible. But the spectacular nature of the event was a trap. We slipped from organizing a public meeting to issuing a press release; from talking to local papers to appearing on national evening news. And in the process of explaining what we were to doing, we moved into advertising it. This slippage produced a need for spokespeople. Three people were landed with having to do this awkward job. And so were propelled into the heart of a facile, stupid-making system, under which the success of a political undertaking and the very existence of a political movement are judged according to the extent of media coverage generated.
Media exposure led to TV images, which the law is now using as evidence that the movement’s spokespeople are its leaders – and that it has leaders. The State Prosecutor’s argument is as follows: the space occupied by the defendants in the media correlates with their leadership role in the Valognes-Stop-Castor collective, making them responsible for setting up the camp and for coordinating various in-situ actions that the law classifies as misdemeanours. In order to establish its case and in order to manufacture the three defendants it needs, the judiciary has atomized our movement. It has set up scapegoats, as it does daily throughout France in every law court. The purpose is not really to criminalize the public expression of a political argument, but to protect private property and the interests of the State. Nothing new beneath the green sun of a society that is among other things a nuclear one. In this instance, French Railways are claiming reimbursement of 163,000 euros worth of damage to a railway line. And the French State, a world-class producer and exporter of nuclear energy, wants to be able to go about its flourishing trade as peacefully as it always has, with an obedient public standing by.
Valognes was an attempt to bust out of the bunker. It was meant to be a start. A few months later, a meeting held at Le Chefresne, a few dozen miles south in the same department of La Manche, invited anti-nuclear activists to join an established resistance movement against the new Cotentin-Maine high-tension line. This time, the repression was brutal. Serious casualties. One three-month prison sentence, without suspension. Since which, a succession of participants in Le Chefresne Assembly meetings been charged.
These charges are clearly a response to the many disruptions against pylon building sites in recent months, and more especially since the action at Valognes… Our collective attempts at organizing have not slowed the nuclear industry’s steamrolling and the new French government is in no way less arrogant than its predecessor.2 But our actions have established the premises for renewed opposition to nuclear power in France. One of these premises is « citizens » organizations and their illusions must be excluded. Another is that the State cannot be recognized as as a valid interlocutor for negotiating an end to nuclear power in France. Finally, we know that our focus on horizontal, hierarchical decision-making processes is what made collective direct action possible.
Neither the provincial theatre of the courthouse nor the pace of the law can compel us to forget the basis of what was done at Valognes, in a part of France shot through with cancer, undermined by the unsaid, where, more than anywhere else, the nuclear industry provides people with both a living and a dying.
In solidarity with the all defendants in the Nuclear Peninsula, this is a call to meet outside the law courts in Cherbourg in support of the Valognes Three, so that their trial is thrown open to wider debate and does not remain hidden away behind the closed doors of the law.
Collective supporting those charged in the Nuclear Peninsula
la justiceatomise@yahoo.fr
