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Le train d’Orano (ex-Aréva) se retrouve sans élec !

Posted: juin 9th, 2019 | Author: | Filed under: Sur les rails | Commentaires fermés sur Le train d’Orano (ex-Aréva) se retrouve sans élec !

C’est avec une satisfaction certaine que fut accueillie l’action du collectif « Sabotage Bessines » à la lecture de l’article paru dans le Populaire du Centre le 5 juin 2019 :

(Pour lire l’article sur le site du journal : https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/actualites/degradation-des-installations-electriques-sur-la-voie-de-chemin-de-fer-qui-mene-chez-orano-ex-areva-a-bessines-la-sncf-a-depose-plainte_13577104/)

Un mystérieux collectif a mené, dans la nuit de lundi à mardi, une opération de sabotage, sur des installations électriques sur la ligne de chemin de fer qui mène de la voie Paris-Limoges à l’emprise de l’ancienne société Areva (désormais Orano).

Dégradation des installations électriques sur la voie de chemin de fer qui mène chez Orano (ex-Areva) à Bessines : la SNCF a déposé plainteLe site Orano de Bessines-sur-Gartempe © Photo Aline Combrouze (parution du 5/06, Populaire du Centre)

Dans un mail, le collectif baptisé « Sabotage Bessines » a revendiqué son action. En voici l’intégralité :

« Pour un acte 30, cette nuit, on sabote l’installation de la ligne du train qui approvisionne la décharge nucléaire de Bessines. Areva a changé de nom mais produit toujours la même merde irradiée ici et ailleurs. Cette entreprise participe du mouvement général de la société capitaliste qui amène le monde dans le mur.
On veut pas de nucléaire nulle part, ni à Bessines ni à Bure ni au Niger. Et puis oublie ton EPR. »

Les forces de l’ordre ont confirmé, ce mercredi matin, qu’une action avait bien eu lieu, dans la nuit de lundi à mardi, « le 4 juin, vers 3 heures du matin ». La cible, « un poste électrique, une cabine abritant les commandes des signaux », expliquent-ils, a été incendiée. Cette installation est située sur la commune de Folles, limitrophe de Bessines, à proximité du viaduc de Rocherolles, qui enjambe la Gartempe, à l’endroit où la ligne du POLT (Note de vsc : Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) soffre une bifurcation vers l’emprise de l’ex-société Areva, désormais rebaptisée Orano.

Près de Villard : la petite voie ferrée servant exclusivement à acheminer les déchets nucléaires jusq’au site d’Orano

Une enquête ouverte

L’enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Bessines-sur-Gartempe, assistée dans cette délicate enquête par la brigade de recherches de Limoges. Les techniciens de la cellule d’investigations criminelles sont également intervenus pour effectuer les premières constations techniques. Cette opération a eu des conséquences limitées sur le trafic, assure la gendarmerie, puisque seuls « quelques trains ont été ralentis ».

Le parquet de Limoges a ouvert une enquête pour « destruction, dégradation ou détérioration par incendie ou tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes ». Cette opération de sabotage a eu des conséquences limitées sur le trafic, assure la gendarmerie, puisque seuls « quelques trains ont été ralentis ». SNCF réseaux parle « de deux Intercités retardés de 40 à 80 minutes » et de « trois TER supprimés ». L’entreprise ferroviaire a déposé plainte.

Aucun groupe d’activistes ou de militants n’est pour l’instant particulièrement dans le viseur des services de renseignement. Mais la mention « Pour un acte 30 » fait penser à une action de soutien au mouvement des « Gilets jaunes », que l’action soit menée ou non par des participants à leurs actions hebdomadaires. Nos questions en ce sens renvoyées à l’adresse mail qui a revendiqué le sabotage sont pour l’heure restées sans réponse.

Pas la première fois

Ce n’est en revanche pas la première fois que le site de Bessines est pris pour cible. En juillet 2013, une opération de sabotage sur la voie de chemin de fer avait entraîné le déraillement d’une locomotive. Un militant anti-nucléaire avait revendiqué cette action. Quelques mois plus tard, en avril 2014, un incendie volontaire avait touché le musée de la Mine, baptisé Urêka et financé par le géant du nucléaire français. Le restaurant du musée et une salle de projection avaient été endommagés. Les auteurs de ces faits n’avaient pas pu être identifiés. Selon l’article 322-6 du code pénal, le ou les incendiaires de cette semaine encourent dix ans de réclusion et 150.000 € d’amende.

Sébastien Dubois et Franck Lagier

 


Stop Castor 2011 à VALOGNES – Quatre ans après la répression continue !

Posted: novembre 19th, 2015 | Author: | Filed under: Sur les rails, Textes en français | Commentaires fermés sur Stop Castor 2011 à VALOGNES – Quatre ans après la répression continue !

 

Le verdict relatif à l’audience du 26 novembre 2015 devant la cour d’appel d’Angers a été prononcé par celle-ci ce jeudi 21 janvier 2016. C’est à nouveau et pour la troisième (on espère la dernière !!) fois, UNE RELAXE pour la copine poursuivie, voire harcelée par l’appareil judiciaire dans cette affaire.

Nouveau procès le 26 novembre 2015 devant la cour d’appel d’Angers (49), pour une copine interpellée sur la voie lors des  actions contre un train CASTOR en novembre 2011. Celle-ci avait déjà été relaxée par deux fois en première instance et en appel, mais cela ne suffit pas.

Le 23 novembre 2011, alors qu’Aréva à l’intention de faire partir un train de déchets radioactifs (train CASTOR du nom des containers renfermant les déchets hautement radioactifs vitrifiés), un camp d’opposition s’est organisé dans les environs de Valognes (http://valognesstopcastor.noblogs.org/702).

La matin du 23 novembre 2011, une manifestation se dirige vers les voies où le train est censé partir vers l’Allemagne. Plusieurs personnes sont arrêtées, la plupart loin de la manifestation tandis que deux manifestant.e.s sont interpellés sur la voie (http://valognesstopcastor.noblogs.org/812).

7 personnes passent en procès les 30 janvier et 7 février 2013 (http://valognesstopcastor.noblogs.org/907). Les deux personnes poursuivies pour pénétration sur les voies de la SNCF sont relaxées. Ces deux personnes verront leurs relaxes confirmées en appel le 3 juillet 2013 pour l’un (procès du 31 mai 2013) et le 9 décembre 2013 pour l’autre (procès du 25 novembre 2013, http://valognesstopcastor.noblogs.org/1876).

Alors que la plupart des condamnations de première instance se transforment en relaxe devant la cour d’appel de Caen (une condamnation définitive concerne un photographe qui avait prévu de faire un reportage photo sur le trajet du convoi pour la présence d’un couteau dans sa voiture et l’autre, le vol de 6 canettes de sodas), le parquet général semble frustré face aux consignes de frapper fort « ce » mouvement antinucléaire. Les gros moyens mobilisés par les forces de l’ordre n’ayant pas pu empêcher les perturbations à l’encontre du convoi.

C’est ainsi qu’une camarade poursuivie uniquement pour sa présence sur les voies au moment de son interpellation, relaxée à Cherbourg comme à Caen, s’est vu notifier un pourvoi en cassation lequel a renvoyé l’affaire devant la cour d’appel d’Angers. Celle-ci devrait enfin définitivement trancher si être sous la garde de gendarmes et menottées sur les voies constitue bien une intention volontaire se maintenir sur celles-ci (sic)…

C’est pourquoi le 26 novembre 2015, à peu de jours près le quatrième anniversaire de la mobilisation du côté de Valognes, nous espérons un nouveau désaveu pour les artisans de la répression à l’occasion de ce procès qui aura donc lieu devant la cour d’appel d’Angers.

Cet acharnement malgré les multiples relaxes est déjà une condamnation en soi. En effet, c’est le quatrième procès (avec des frais inhérents à chaque), à chaque fois à l’initiative du parquet, pour cette seule affaire. En absence de moyens juridiques, la répression s’en prend au porte-monnaie !

Il n’y a pas d’appel à rassemblement devant le tribunal. Celles et ceux souhaitant apporter leur soutien à l’audience sont les bienvenu.e.s.

Merci d’avance pour celles et ceux pouvant contribuer à la solidarité financière. Ci-dessous les coordonnées bancaire de la caisse de solidarité :

APSAJ-Valognes
Association Pour la Solidarité et l’Aide Juridique
6 cours des Alliés
35000 Rennes

IBAN : FR76 4255 9000 5541 0200 1473 207
CODE BIC : CCOPFRPPXXX
chèque à l’ordre de : APSAJ.

L’équipe de solidarité face à la justice suite aux actions du côté de Valognes.


STOP-CASTOR 2011 : Solidarité avec les militantEs poursuiviEs par AREVA!

Posted: février 25th, 2014 | Author: | Filed under: Sur les rails, Textes en français | Commentaires fermés sur STOP-CASTOR 2011 : Solidarité avec les militantEs poursuiviEs par AREVA!
Reprise de l’article en français de l’Écureuille (http://blog.eichhoernchen.fr/post/solidarite-avec-les-militantes-poursuivies-par-areva)

Un premier retour du début du procès (pour les germanophones uniquement, mais la traduction viendra : http://nirgendwo.info/blog/2014/02/25/prozess-gegen-atomkraftgegner_innen-in-fulda-ausgesetzt/)

 

Deux MilitantEs antinucléairEs sont pousuiviEs devant le tribunal de Fulda en Allemagne par AREVA et la société de chemins de fer allemande Deutsche Bahn.L’accusation porte sur une action contre un transport de déchets nucléaires CASTOR qui en provenance de la Hague, se dirigeait vers Gorleben (nord de l’Allemagne) en novembre 2011. Les militantEs avaient pour protester contre ce transport escaladé des arbres et accroché des banderoles. AREVA a porté plainte contre deux militantEs, leur reprochant une dégradation faite à l’aide de peinture sur le train de déchets radioactifs. Les dégâts n’ont pas même été chiffrés, aucune facture n’a été portée par AREVA au dossier.

L’action a démontré que les transports de déchets nucléaires ne sont en rien protégés contre des attaques extérieures. Si des militantEs non-violentEs peuvent l’atteindre avec de la peinture – ce qui est reproché aux militantEs accuséEs à Fulda -, que se passerait-il si des personnes moins bien intentionnées, des terroristes par exemple, s’en prenaient à un transport de matières hautement radioactives ? Quel beau plan anti-catastrophe !

Bien sur, ce ne sont pas les responsables d’AREVA qui seront jugés par le tribunal de grande instance de Fulda le 25 février 2014, mais les lanceurs d’alertes antinucléaires.
Le groupe de soutien « Fuldatalsperre » aux accusés appelle à un acte de solidarité :

Protestez auprès d’AREVA et du tribunal de Fulda!

Voici quelques propositions de fax à envoyer

  • Action fax à l’adresse du TGI de Fulda

PDF sur fond blancsur fond noir, Il suffit d’ajouter ses coordonnées et de faxer…

L’adresse pour celles et ceux qui veulent donner libre court à leur imagination:

Amtsgericht Fulda
Königstraße 38
D- 36037 Fulda
Fax 0049 6619242400

numéro de dossier:  22 Ds – 11 Js 23080/11

  • Action fax à l’adresse d’AREVA

PDF AREVA-sur fond blancAREVA sur fond noir

l’adresse pour celles et ceux qui veulent donner libre court à leur imagination: :

AREVA / TN International –
à l’attention de Mr. Hughes Blachère
1, rue des Hérons
F – 78180 Montigny-le-Bretonneux
Fax: 0134965450
numéro de dossier:  22 Ds – 11 Js 23080/11


Pour rappel, monsieur Hughes Blachère, auteur de la plainte à l’encontre des deux militantEs n’est pas un inconnu puisqu’il était directeur d’AREVA Tricastin lors de la fuite de 75 Kg d’uranium dans la nature sur ce site…

Pour plus d’informations : (en allemand)

page du groupe de soutien
Blog du groupe d’action (avec photos, etc.)


L’injustice atomisée

Posted: octobre 10th, 2012 | Author: | Filed under: Sur les rails | Commentaires fermés sur L’injustice atomisée

Les trois militant-e-s poursuivi-e-s hier devant le tribunal de Cherbourg suite aux actions du camp de Valognes ont été relaxés… le tribunal « ne pouvant faire autrement ».

 


Deux appels à solidarité pour les trois prévenu-e-s de Valognes

Posted: septembre 10th, 2012 | Author: | Filed under: Sur les rails, Textes en français | Commentaires fermés sur Deux appels à solidarité pour les trois prévenu-e-s de Valognes
Version pdf de l’affiche à télécharger pour impression
Version pdf de « Un train vaut mieux que deux tu l’auras » pour impression
Version pdf de « La justice atomise » pour impression

Texts in English : La justice atomise and Un train vaut mieux que deux tu l’auras

Texte in deutscher Sprache : wir haben mit einem zug angefangen…

LA JUSTICE ATOMISE
Solidarité avec les inculpés de la presqu’île du nucléaire

En novembre 2011, un appel lancé par le collectif Valognes-Stop-Castor invitait à venir s’opposer au régime ordinaire de l’industrie nucléaire. Ce texte annonçait un campement pour perturber le passage d’un train CASTOR (transport de déchets nucléaires hautement radioactifs) en provenance de l’usine de la Hague et à destination du site de stockage de déchets de Gorleben, en Allemagne, où l’attendaient des dizaines de milliers de contestataires, comme chaque année à la même période depuis une vingtaine d’années. Au même titre que les trois personnes qui seront jugées à Cherbourg le 9 octobre 2012, nous sommes plusieurs centaines à avoir répondu à cette proposition et à nous être rendus dans le Cotentin, cette presqu’île du nucléaire, pour vivre une opposition concrète au nucléaire. La lutte antinucléaire semblait en effet à beaucoup coincée dans une impasse. A coups de slogans simplificateurs, de manifestations ritualisées jusqu’à l’ennui, de contre-expertises sans conséquences et d’alternatives dérisoires, elle s’est vue réduite au fil des ans à un simple marketing. Le désastre de Fukushima nous a brusquement rappelé que le nucléaire est d’abord terrible en ce qu’il nous dépossède durablement de nos conditions d’existence et étouffe toute aspiration à la liberté. Quelle vie reste-il à mener un dosimètre autour du cou ?
En visibilisant la banalité des transports de matières radioactives, l’action de Valognes a voulu rappeler qu’en France nous vivons tous à bout portant du nucléaire, notamment dans le Cotentin1. Et qu’il est encore possible de renouer avec des actions directes collectives et publiques comme le mouvement antinucléaire en menait lors des luttes contre l’installation des centrales (Plogoff, Chooz, Golfech, SuperPhénix, Flamanville, Le Carnet pour n’en citer que quelques-unes). Le campement de Valognes s’est donc accompagné d’un effort d’explicitation afin de désamorcer une figure médiatique et policière -le casseur masqué- et afin de rendre le plus largement public ce type d’action. Mais pris au jeu d’un coup d’éclat spectaculaire, on est passé de la réunion publique au communiqué de presse, de la presse locale aux caméras du « 20heures » et, en chemin, de l’explicitation à la publicité. Ce glissement a amené à désigner des porte-parole. Trois personnes durent endosser ce rôle inconfortable au cœur d’un dispositif simpliste et abêtissant où l’efficacité de l’action politique et l’existence d’un mouvement se mesurent à l’aune de la couverture médiatique.
Cette exposition médiatique a offert les images dont la justice s’empare à présent pour fabriquer des chefs. Le raisonnement du parquet est le suivant : le rôle qu’ont joué les inculpés dans les médias prouverait leur implication dans le collectif Valognes-Stop-Castor et les rendrait responsables de l’organisation du campement, de la coordination des actions sur le terrain et, par là-même, des dégradations. La justice achève ici de faire disparaître le caractère collectif d’actes dont le code pénal fait des délits. Pour instruire cette affaire et fabriquer ces trois coupables, elle atomise et attribue des responsabilités individuelles comme elle le fait jour après jour dans tous les tribunaux de France. Il s’agit moins de criminaliser une parole publique que de protéger la propriété privée et les intérêts de l’Etat. Rien de nouveau sous le soleil vert d’une société entre autre nucléarisée. Dans cette histoire, c’est la SNCF qui veut se voir rembourser 163 000 euros de dégâts sur une ligne. Et c’est l’Etat français – producteur et exportateur d’énergie nucléaire à l’échelle mondiale – qui voudrait retrouver le calme et la soumission qui accompagnent d’ordinaire son florissant commerce.
Tentant de fissurer cette chape de plomb, Valognes se voulait un début. Quelques mois plus tard, un rassemblement s’organise au Chefresnes, dans la Manche. Il invite les opposants au nucléaire à rejoindre la résistance à la construction de la ligne électrique à très haute tension Cotentin-Maine. Cette fois l’action est brutalement réprimée, faisant des blessés graves et une arrestation entraînant une condamnation à trois mois ferme. Dans le même temps, les membres de l’assemblée du Chefresnes sont inculpés les uns après les autres ; inculpations répondant manifestement aux multiples perturbations qu’ont connu les chantiers durant des mois et tout particulièrement depuis Valognes… Ces tentatives d’organisation collective n’ont pas ralenti le rouleau-compresseur de l’industrie nucléaire et le nouveau gouvernement français n’a d’ailleurs rien perdu de son arrogance2. Elles ont néanmoins jeté quelques bases pour recomposer une opposition antinucléaire en France. D’une part, l’expression d’un mouvement excluant toute illusion citoyenne et refusant toute reconnaissance à l’Etat pour négocier une quelconque sortie du nucléaire. D’autre part, le souci d’horizontalité et l’absence de hiérarchie dans la prise de décisions qui ont offert la possibilité d’une action directe collective.
Le petit théâtre judiciaire et son rythme usant ne nous feront pas oublier les raisons du rassemblement de Valognes, dans cette région rongée par les cancers et le silence où plus qu’ailleurs encore, le nucléaire, on en vit et on en crève.

Solidarité avec les inculpés de la presqu’île du nucléaire et rendez-vous au tribunal de Cherbourg avec les inculpés de Valognes, pour que ce procès ne reste pas enfermé dans le huis clos judiciaire.

Collectif de soutien aux inculpés de la presqu’île du nucléaire
lajusticeatomise@yahoo.fr

1 Le Cotentin est une des régions les plus nucléarisées du monde : à La Hague, une usine de retraitement des catastrophes quotidiennes qui stocke le combustible d’une soixantaine de réacteurs ; à Flamanville, un EPR, étendard mondial et déjà mité des centrales nucléaires françaises ; à Cherbourg, un arsenal militaire consacré à la terreur atomique mondiale ; à Digulleville, un centre de stockage de déchets radioactifs qui contaminent la nappe phréatique ; partout autour, ces territoires quadrillés, assujettis et balafrés par ces lignes « très haute tension » (THT) destinées à alimenter le marché concurrentiel et international de l’énergie.
2 En quelques mois, il aura nommé comme porte-parole du gouvernement Cazeneuve -député Cogema dans la Manche depuis des lustres-, relancé la recherche sur le surgénérateur Astrid de quatrième génération, acté le maintien du parc nucléaire actuel, annoncé l’ouverture de la plus grande mine d’uranium du monde à Imuraren au Niger, validé le développement de l’EPR en France et à l’international, poursuivi la construction de la ligne THT Cotentin-Maine etc.

Les trois inculpés sont convoqués le 9 octobre 2012 à 10 heures au tribunal de Cherbourg pour les chefs d’inculpations suivants :

  • Complicité de destruction de biens d’autrui par l’effet d’un moyen dangereux pour les personnes.

  • Incitations directes ayant provoqué un attroupement de plusieurs centaines de personnes dont certaines étaient armées.

  • Organisation d’une manifestation sur la voie publique ayant été interdite.

Coordonnées pour envoyer les soutiens financiers :
Chèque à l’ordre de APSAJ – 6 cours des Alliés – 35000 Rennes
ou IBAN : FR76 4255 9000 5541 0200 1473 207 Code BIC : CCOPFRPPXXX
Contacts : legalteamvalognes@riseup.net

 

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 UN TRAIN VAUT MIEUX QUE DEUX TU L’AURAS

Le 23 novembre dernier, aux alentours de Valognes dans la Manche, 800 personnes se mettaient en tête de retarder un train CASTOR de déchets radioactifs et y réussirent. Pour la première fois depuis longtemps en France, le mouvement anti-nucléaire reprenait le chemin de l’action directe de masse. Il faisait entendre une voix qui ne tremble pas. Il répondait aux dizaines de milliers d’allemands qui bloquent ce même train chaque année depuis vingt ans. Dans la région la plus nucléarisée du pays le plus nucléarisé du monde, ce n’était pas chose acceptable. Et puisqu’on a coutume de passer sous silence les incidents qui ponctuent l’existence des centrales et des installations dites de retraitement, on voudrait aussi faire taire les opposants.

Ainsi, sur le terrain et six mois plus tard, on a lâché toute bride à la police et le camp anti-THT de Montabot se terminait avec vingt-cinq blessés dont trois graves. Ensuite, c’est une véritable déferlante de procédures judiciaires qui s’abat sur tous ceux qui résistent au nucléaire dans la région : neuf inculpés pour Valognes ; le maire du Chefresne gardé à vue qui démissionnait en même temps que son conseil municipal ; plusieurs procès et condamnations, dont une de prison ferme, pour participation à la lutte contre la THT Cotentin-Maine ; pléthore de convocations intimidantes. Cet acharnement judiciaire n’est autre que le masque d’une attaque politique contre les ennemis du nucléaire.

Un nouveau procès aura lieu le 9 octobre 2012 à Cherbourg, contre trois des personnes qui ont pris sur elles d’expliquer aux médias le sens de l’initiative du camp de Valognes. Ce serait un précédent pour toutes les luttes politiques que le simple fait de répondre à des journalistes soit condamné sous de tels chefs d’inculpations : provocation directe suivie d’effet à un attroupement armé, organisation d’une manifestation interdite et complicité de destruction du bien d’autrui. Et quelles preuves pour étayer un tant soit peu de si lourdes accusations ? Deux ou trois interviews à BFM TV, Le Figaro ou France Soir, qui suffiraient à les désigner comme des sortes de leaders auto-proclamés ordonnant à une armée d’obéissants moutons.

L’opération est donc grossière. On voudrait faire en sorte que des événements comme celui de Valognes ne puissent pas être accompagnés d’un discours assumé publiquement. On voudrait que ceux qui y participent soient des criminels sans phrase ou des fous irresponsables. On voudrait absolument qu’il y ait des chefs pour nier la possibilité qu’il existe des manières de s’organiser qui ne soient pas hiérarchiques. Ce qui est recherché, c’est d’empêcher toute formulation intelligible d’un engagement collectif et offensif. Ce que nous recherchons, c’est à rendre possible l’insolente coïncidence entre des gestes et des pensées.
Ce procès ne pourra jamais paraître vraisemblable ailleurs que dans le huis-clos ronronnant d’une salle de tribunal. C’est pourquoi nous appellons à le déborder par le plus large soutien des trois personnes inculpées et vous invitons à vous rendre devant le tribunal lors du procès :

RENDEZ-VOUS DEVANT LE TRIBUNAL DE CHERBOURG
LE 9 OCTOBRE A 10 H

Collectifs de soutien aux inculpés de Valognes
legalteamvalognes@riseup.net.

Pour du soutien financier :

chèque à l’ordre de APSAJ – 6 cours des Alliés – 35000 Rennes – France
IBAN : FR76 4255 9000 5541 0200 1473 207 Code BIC : CCOPFRPPXXX

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